En garde à vue au camp de son corps après son transfert d’Antsiranana à Antananarivo, à la suite de son arrestation la semaine dernière, il a été présenté jeudi dernier au Pôle anti-corruption (PAC). Après son audition, le commissaire avait été placé de facto sous mandat de dépôt à Antanimora.
Cette affaire constitue une occasion pour le ministre de la Sécurité publique de dire que la Police nationale n’abrite pas des malfaiteurs. Dès même sa prise de fonction, il a déjà annoncé qu’aucun corporatisme ne sera toléré au sein de cette Force, sous peine de porter atteinte à son image aux yeux de l’opinion. « Tout fonctionnaire de police pris en faute doit être sanctionné selon la gravité de l’infraction commise, et ce, quel que soit son poste, ou son grade. C’est ce qui arrive à ce commissaire », lâche le ministre.
A ce haut responsable de la Police de marteler que l’assainissement interne bat toujours son plein au sein de la Police nationale. D’après ses dires, l’objectif cherche le raffermissement de la confiance de la population à l’égard de la Police.
En l’espace de deux ans, au moins deux commissaires ont été entraînés dans des affaires similaires, et qui sont loin de faire l’honneur de cette entité, notamment en matière de corruption. En janvier 2019, un autre avait eu mailles à partir avec le BIANCO pour une affaire en relation avec une circulation de fausses coupures. Néanmoins, ces faits prouvent notamment l’audace qui se traduit par la ferme volonté des entités, luttant contre la corruption du pays, à s’attaquer de plus en plus à tous ceux que l’on considère comme les présumés « gros poissons » pour manipuler les ficelles dans les coulisses.
Franck R.